Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bernard Moncet, photographe

Photographe autodidacte à la retraite depuis quelques années, passionné de voyages et de technique numérique en traitement d’image, j’essaye toujours de donner à mes photos une identité qui renvoie à la vision que je me suis faite de cette image lors sa la prise de vue. Le rêve peut alors devenir alors réalité.

 

La photo c’est : un hobby, une passion ou un métier ?

Si j’avais du vivre de la photographie il y a longtemps que je serai sous les ponts, donc comme vous devez vous en douter ce n’est qu’une passion et un hobby que j’exerce à longueur de temps depuis que je suis en retraite.

 

Quelles ont été les étapes importantes dans ton apprentissage de la photographie ?

C’est à la fin des années soixante que l’intérêt pour la photographie m’est apparu. Comme de nombreux photographes à cette époque, les heures passées dans les chambres noires m’ont révélé cette passion, qui depuis ne s’est jamais estompée. Au fils du temps, les images de grands photographes m’influencent, mon approche de la photographie évolue, ma vision s’affine, mes centres d’intérêt se précisent.

Bernard Moncet, photographe

 

Qui sont les photographes qui t’inspirent ?

Il y en a énormément et c’est très difficile de choisir, mais puisque je dois faire un choix j’irai vers quelques photographes coloristes de la Street Photography dont le travail m’influence encore énormément aujourd’hui. David Gibson, Alex Webb, Matt Stuart, Harry Gruyaert, Joel Meyerowittz, Alan David Harvey ou Williams Eggleston

 

Quand as-tu commencé à t’intéresser à la photographie ?

Mon intérêt pour cette activité remonte à mon adolescence à la fin des années 60 où j’ai intégré à l’époque une association dont le but était de concevoir et de réaliser des diaporamas (prises de vues, montages, synchronisation, sonorisation) pour les collectivités locales qui souhaitaient faire la promotion touristique de leur région dans le sud-ouest de la France.

 

As-tu un souvenir d’une photographie que tu souhaites partager avec nous ?

Ma première exposition en 2010.  J’étais très stressé d’exposer mon travail et de devoir me justifier sur mes choix photographiques. Je m’imaginais cloué au poteau par des photographes expérimentés analysant et décortiquant mes photos. En fait il n’en fut rien et cette première exposition a reçu un vif succès, les échanges furent très intéressants et constructifs avec le public. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience qu’une photographie peut prendre une autre dimension lorsqu’elle est imprimée et exposée à un autre regard que celui du photographe.

 

 

Travailles-tu uniquement en numérique ou aussi en argentique ?

L’argentique a été une de mes passions durant les 20 premières années de ma jeunesse mais la vie étant ce qu’elle est, j’ai dû transformer la pièce qui accueillait mon petit labo-photo en salle de jeux quand les enfants sont arrivés dans ma famille.  Le numérique est venu bien plus tard une fois ma progéniture envolée définitivement du nid familial.

 

Peux-tu nous parler de ton matériel ?

Compte tenu de ma passion pour la photo de rue et l’envie de voyager je me suis toujours orienté vers du matériel léger et discret me permettant de passer un peu inaperçu. Je suis donc équipé de boitiers FujiFilm, d’un X100v et d’un xPro-2 couplé à des objectifs fixes à grande ouverture (f/2 à f/1.2) et n’utilise jamais de zoom ou de téléobjectif pour mes prises de vues.

 

Peux-tu nous parler de ta démarche photographique sur ta série ?

C’est au retour d’un voyage au Japon qu’est née l’idée d’une série sur ce périple effectué en 2020 au tout début de la pandémie. Mais comment présenter ce voyage sans tomber dans la traditionnelle photo des guides touristiques. C’est à ce moment précis de ma réflexion que j’ai commencé à imaginer un fil conducteur pour mes photographies. L’ukiyo-e ou plus précisément les estampes japonaises.

Cet art graphique n’est-il pas resté pas pendant des siècles l’équivalent de nos cartes postales achetées par les voyageurs nippons pour immortaliser les lieux de villégiature de leurs séjours à travers le pays.

Il ne me restait plus qu’à associer le Japon d’aujourd’hui à ses traditions ancrées dans les valeurs ancestrales d’une société résolument tournée vers le modernisme et de mixer l’ensemble en un patchwork photographique en reprenant les codes des Ukiyo-e utilisés par tant d’artistes nippons au cours des siècles.

 

 

As-tu des projets ou des idées photographiques pour 2023 ?

Je travaille actuellement sur une série appelée « Kaléidoscope de la vie urbaine » issue de mon imagination sur les reflets des vitrines que je photographie depuis quelques années. Ce travail est réalisé sur tablette graphique tel qu’un peintre pourrait en remplir sa toile avec ses pinceaux. Une exposition sur ce travail verra certainement le jour en 2024.

 

Le mot de la fin :

A tous les photographes qui pour des raisons diverses n’osent pas se lancer dans une exposition, je voudrai leur dire n’hésitez plus, faite-vous plaisir, vivez cette expérience comme le prolongement de votre passion et l’aboutissement de votre travail photographique qui n’a de sens que s’il est partagé.

 

Tes liens :

Site web : bernardmoncet.com

Facebook : bernardmoncetphotographies

Instagram : @b.moncet

 

Un grand merci à Bernard Moncet pour cet interview, vous pourrez découvrir sa série  » Voyage au pays des Ukiyo-e  » à l’occasion de l’exposition  » 10 ans  » du collectif photo Au delà des clichés qui se déroulera du 22 avril au 30 avril 2023 à l’Abbaye de Saint Florent le Vieil, ville de Mauges sur Loire 49 Maine et Loire. Bernard Moncet étant l’invité d’honneur.